En cherchant un nouveau livre dans ma liseuse, je suis tombée sur celui ci qui date un peu certes mais qui fait partie d’un de mes auteurs favoris en matière de polar. Encore que le sentiment de tourner en rond m’avait envahi sur ces derniers romans ce qui explique sans doute que j’ai traîné à poursuivre la série Erica Falck et Patrick Hedström.
Par une nuit d’été, une femme se jette dans sa voiture. Les mains qu’elle pose sur le volant sont couvertes de sang. Avec son petit garçon sur le siège arrière, Annie s’enfuit vers le seul endroit où elle se sent en sécurité : la maison de vacances familiale, l’ancienne résidence du gardien de phare, sur l’île de Gråskär, dans l’archipel de Fjällbacka. Quelques jours plus tard, un homme est assassiné dans son appartement à Fjällbacka. Mats Sverin venait de regagner sa ville natale, après avoir travaillé plusieurs années à Göteborg dans une association d’aide aux femmes maltraitées. Il était apprécié de tous, et pourtant, quand la police de Tanumshede commence à fouiller dans son passé, elle se heurte à un mur de secrets. Bientôt, il s’avère qu’avant de mourir Mats est allé rendre une visite nocturne à Annie, son amour de jeunesse, sur l’île de Gråskär – appelée par les gens du cru « l’île aux esprits », car les morts, dit-on, ne la quittent jamais et parlent aux vivants… Erica, quant à elle, est plus que jamais sur tous les fronts. Tout en s’occupant de ses bébés jumeaux, elle enquête sur la mort de Mats, qu’elle connaissait depuis le lycée, comme Annie. Elle s’efforce aussi de soutenir sa sœur Anna, victime, à la fin de La Sirène, d’un terrible accident de voiture aux conséquences dramatiques…
Pas de surprise, on retrouve ici les personnages qui font la série telle qu’on la connaît et qu’on l’aime. Erika et Patrick malgré leurs déboires à la fin de la sirène sont toujours présents et en pleine forme. On en peut pas en dire autant de Anna, la sœur d’Erika. Le petit commissariat continue son bonhomme de chemin et certains personnages font leur apparition.
Bref la routine prend sa place jusqu’à ce qu’un homme soit retrouvé mort chez lui. c’est là que l’enquête commence même si des brides de l’histoire ont été posé auparavant. Et c’est dans le milieu de la drogue, des femmes battues, de la violence, des fantômes que cet opus va trouver sa force.
Tour à tour Camilla Lackberg alterne l’histoire au présent et une histoire du passé comme elle a l’habitude de le faire dans ses romans et j’avoue avoir été intriguer par cette vielle histoire et espérait bien avoir le dénouement. De même qu’elle alterne au fil des chapitres successifs les différents points de vue des personnages.
On voit bien qu’il existe un lien entre Annie et Mats et que les histoires sont liés mais toujours il manque le lien pour les raccrocher les unes aux autres. Le mobile, le pourquoi fait défaut. Et puis finalement tout se met en place vers la fin. ça va même un peu trop vite , on ne comprend pas tout de suite et puis d’un coup tout s’éclaire.
Par contre j’avoue que certaines histoires secondaires auraient pu être évités, elles avaient pour seul but de nous induire en erreur mais n’apportait rien de particulier. Enfin moi j’y ai jamais cru le lien n’était pas suffisant. Je ne vais pas vous spoiler mais j’ai une histoire en tête qui à mon sens aurait pu être vu de façon plus rapide et une autre qui aurait carrément pu être viré.
De même que la vie personnelle des personnages principaux n’apportent rien à l’intrigue et l’étouffe même. Mais cela permet sans doute de s’attacher un peu plus à ces derniers. Mais pour moi perso, j’ai parfois trouvé ça lourd et sans intérêt.
Bref je reste mitigé sur ce gardien du phare. J’ai retrouvé la patte de Camilla Läckberg dans le scénario avec des indices bien amenés et un final toujours surprenant que l’on avait pas du tout envisagé.
Alors c’est sans doute pas le livre de la décennie mais pour les aficionados ça se laisse lire plutôt facilement et on passe malgré tout un agréable moment.